Présentation de l’Islam politique, juridique, économique et social à la Mosquée de Corbeil-Essonnes
La République Française est officiellement laïque, c’est-à-dire que pour garantir sa stabilité économique, politique, sociale, et religieuse, le Fait Religieux est dissocié des structures de l’Etat. C’est une garantie de protection contre les tensions Communautaires confessionnelles. (sinon, regardez ce qui se passe au Liban par exemple). La laïcité est respectée lorsque le Fait Religieux reste d’ordre privé, propre à chaque individu, et ne trouble de quelque façon que ce soit, l’ordre public ou les Principes Républicains.
La Mosquée de Corbeil-Essonnes, inaugurée en 2005 par Serge Dassault maire de Corbeil, dispose d’un site internet. Sur ce site officiel, une présentation générale de l’Islam est décrite, en voici quelques extraits : (hard-copy)
« Les orientations politiques et la dimension sociale en Islam, tiennent compte à la fois de l’individu, de la famille et de la société, dans sa diversité. La vie politique en Islam affirme la nécessité de la consultation (shûra) pour gérer le pluralisme, en tenant compte des autres sphères de la vie humaine, en affirmant les droits individuels aussi bien que collectifs. »
« La vie économique en Islam ne peut être conçue sans la référence à la morale musulmane et aux principes de la justice sociale. L’homme ou la femme en Islam sont responsables devant Dieu de la manière dont ils gèrent ce qui leurs fut remis en dépôt. »
« Le Coran et la Sunna offrent des orientations qui présentent le champ des possibles de l’action humaine et précisent un certain nombre de limites. Ainsi, nous trouvons élaborée, au travers de ces sources, une conception musulmane du monde qui est, en somme, la manière dont les musulmans expriment leurs rapports avec Dieu, la nature, les autres communautés, et, dans le prolongement, dont ils les traduisent dans les sciences, les techniques, les arts et l’ensemble de l’organisation sociale, politique et économique. Plus qu’une religion, c’est ici une culture et, en l’occurrence, une culture fondée sur un système de valeurs et nourrie par la morale. De ce fait, elle est en opposition fondamentale avec les logiques scientiste, technicienne et économiste. Les fondements de la civilisation islamique, autour de la référence à l’unicité de Dieu (tawhîd), donnent la priorité absolue au sens de la vie et à la finalité des actions humaines. Ils nourrissent aujourd’hui la spiritualité, le cœur et les consciences de millions de musulmans. »
« Les références du musulman sont donc le Coran et la Sunna du prophète Muhammad. Pour lui, le Coran représente une parole d’absolu. Il traite de toutes les sphères de l’activité humaine en en indiquant les principes directeurs. Ces principes sont la référence des juristes qui ont la responsabilité, en tout lieu et à toute époque, d’apporter des réponses en prise avec leur environnement sans trahir l’orientation première. On distingue donc entre sharî‘a (droit islamique), ou l’ensemble des règles générales stipulées par le Coran et la Sunna, et le fiqh (jurisprudence) qui est le travail d’adaptation que les juristes opèrent par le biais de l’ijtihâd ou activité de réflexion et de raisonnement. Les juristes doivent répondre aux questions de leur temps en tenant compte des réalités sociales, économiques, politiques de leur lieu de vie. »
L’Islam décrit sur le site en ligne de la Mosquée de Corbeil-Essonnes ne semble pas prendre en compte certains principes Républicains. L’Islam doit en effet intervenir dans tous les aspects de la vie des Musulmans : religieux, social, économique, politique, ce qui est bien évidemment contraire à la laïcité et incompatible avec le Code Pénal.
Si on se réfère à ce qui est dit sur ce site, C’est à la Charia (l’ensemble des règles générales stipulées par le Coran et la Sunna), au Droit Islamique et à la Jurisprudence (fiqh) d’apporter les réponses aux problèmes, interrogations rencontrés au quotidien par les Musulmans en se référant aux juristes islamiques. Comment concilier ce Droit juridique Islamique à la Démocratie, la Laîcité ?
N’y a-t-il pas là risque de naissance d’un activisme militant politique en conflit avec les Principes Fondateurs de la République Française ?